Expertise Judiciaire Dunkerque & Contentieux Technique

L’importance cruciale de l’expertise judiciaire

Le défi du contentieux technique

Un contentieux technique est un litige où les faits en question nécessitent une expertise spécifique pour être correctement évalués et compris. C’est un peu comme essayer de résoudre un problème mathématique complexe sans connaître les formules nécessaires.

Un juge, malgré toute sa compétence, n’est pas nécessairement expert dans tous les domaines. Dans des affaires techniques, il a besoin d’un éclairage spécialisé pour rendre une décision éclairée.

La charge de la preuve en droit français et le principe du contradictoire

La charge de la preuve repose sur celui qui allègue. C’est à lui de prouver ses affirmations. Le principe du contradictoire, quant à lui, garantit que chaque partie a le droit de connaître les arguments et preuves de l’adversaire et de les contester.

Le respect du contradictoire est essentiel pour garantir l’équité d’une procédure judiciaire. Sans lui, une partie pourrait être lésée.

Les moyens de preuve et leurs limites

Bien que les photographies puissent être des preuves tangibles, elles peuvent aussi être trompeuses ou sorties de leur contexte. De plus, sans le contradictoire, comment être sûr de leur authenticité ou de la date à laquelle elles ont été prises?

Le constat d’huissier offre une vision objective d’une situation à un moment donné. Cependant, il ne permet pas d’analyser en profondeur une situation ou de comprendre tous ses enjeux techniques. De plus, le contradictoire peut être limité si l’adversaire n’a pas été informé de la venue de l’huissier.

L’expertise privée, bien qu’utile, est réalisée à la demande d’une partie. Elle peut donc manquer d’objectivité. Sans le contradictoire, comment s’assurer que l’expert n’a pas omis certains éléments ou qu’il n’a pas été influencé?

Expertise privée vs Expertise judiciaire

C’est une expertise réalisée à la demande d’une partie, souvent pour appuyer ses arguments.

L’expertise judiciaire est réalisée par un expert désigné par le juge. Elle garantit une impartialité et respecte le principe du contradictoire, car toutes les parties peuvent poser des questions et contester les conclusions de l’expert.

Le déroulement de l’expertise judiciaire et ses garanties

L’expertise judiciaire est une procédure encadrée par la loi. Une fois que le juge a décidé qu’une expertise est nécessaire, il désigne un expert judiciaire inscrit sur une liste officielle. Cet expert a le devoir d’indépendance et d’impartialité. Il doit informer toutes les parties de chaque étape de son travail, leur permettant ainsi de faire valoir leurs observations ou de poser des questions. L’expert réalise ensuite ses investigations, qui peuvent inclure des analyses, des études, des tests ou des consultations. À l’issue de ses recherches, il rédige un rapport détaillé qu’il remet au juge.

Les garanties apportées par l’expertise judiciaire sont multiples. Tout d’abord, l’expert est tenu à une obligation de neutralité et d’objectivité. De plus, le fait que toutes les parties soient informées et puissent participer activement à l’expertise garantit le respect du principe du contradictoire. Enfin, le rapport de l’expert est soumis à un contrôle judiciaire, ce qui assure une dernière vérification de sa pertinence et de sa qualité.

Conclusion

L’expertise judiciaire, avec son respect du contradictoire, est un outil essentiel pour garantir l’équité des procédures judiciaires. Si vous êtes à Dunkerque et que vous cherchez un avocat spécialisé en expertise judiciaire, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel local qui connaît bien les enjeux de la région.

Pourquoi choisir un avocat spécialisé en expertise judiciaire à Dunkerque?

Car un avocat local est familiarisé avec le tissu économique et social de Dunkerque, ce qui peut être un atout pour votre dossier.

Vices cachés et voitures d’occasion : avocat ou non ?

Un avocat est-il nécessaire lorsque ma voiture d'occasion souffre d'un vice caché ?

Les vices cachés dans les voitures d’occasion : Avez-vous vraiment besoin d’un avocat ?

Lorsque vous achetez une voiture d’occasion, vous ne pouvez pas être sûr de son état, malgré les inspections que vous avez effectuées. Les vices cachés peuvent rendre le véhicule dangereux et diminuer sa valeur. Dans cet article, nous aborderons ce qu’est un vice caché, comment il peut affecter votre voiture et comment faire valoir vos droits avec et sans avocat.

Qu’est-ce qu’un vice caché dans une voiture d’occasion ?

Un vice caché est un défaut non visible lors de l’achat, qui existait avant la vente et qui rend le produit impropre à l’usage auquel il est destiné ou qui diminue son utilisation. Les vices cachés dans les voitures d’occasion peuvent être nombreux, allant de problèmes mécaniques, tels que des freins défectueux, à des dommages structurels, tels que des châssis affaissés ou des problèmes plus « juridique », comme un kilométrage trafiqué.

Il est important de noter que le vendeur peut être tenu responsable même s’il n’était pas conscient du vice caché. A l’inverse, si l’acheteur était capable de connaître le vice caché (qui devient visible) en faisant preuve d’une diligence raisonnable, il sera toujours tenu responsable.

Les vices cachés doivent être signalés dans un délai raisonnable. Passé un délai de deux ans après l’achat, l’action n’est plus possible. Rappelez-vous cependant que plus le problème se pose tôt, plus les chances de succès sont grandes.

Comment les vices cachés peuvent affecter votre voiture d’occasion ?

Les vices cachés peuvent avoir des conséquences graves sur votre voiture d’occasion, et peuvent également causer des accidents. Par exemple, un système de freinage défectueux peut empêcher le véhicule de s’arrêter à temps pour éviter une collision. Un châssis affaissé peut affecter la tenue de route et provoquer une perte de contrôle.

De plus, les vices cachés peuvent diminuer considérablement la valeur de votre voiture d’occasion. Même si vous êtes en mesure de vendre votre voiture, vous ne pourrez probablement pas la vendre au prix que vous aviez prévu, car les acheteurs potentiels seront conscients du défaut.

Pire encore, vous pourriez vendre votre véhicule et devenir responsable du vice que votre acheteur subira. Et oui ! lorsque l’on vend un véhicule que l’on a acheté d’occasion, on devient soit même vendeur, et donc responsable des vices de la chose vendue.

Comment faire valoir vos droits en cas de vice caché ?

Si vous découvrez un vice caché dans votre voiture d’occasion, vous devez en informer le vendeur dans les plus brefs délais. Soyez exhaustif sur tous les problèmes rencontrés et conservez une preuve de l’envoi. Vous pouvez demander une réparation ou un remplacement, ou encore une réduction du prix de vente.

Si le vendeur refuse de coopérer, vous pouvez entamer une procédure judiciaire pour faire valoir vos droits. En dessous de 10000€, l’avocat n’est pas obligatoire. Vous pouvez vous rendre seul chez un huissier pour rédiger une assignation.

Il me semble que c’est une mauvaise idée. Vous allez devoir expliquer techniquement votre problème à un juge, tout en gérant la complexité procédurale.

Lancer un procès seul sans avocat peut sembler être une option économique, mais cela peut en réalité être risqué. Le système judiciaire est complexe et difficile à naviguer pour les non-initiés, et les erreurs peuvent être très coûteuses.

Je ne dis pas que c’est impossible. Juste que vous pourriez perdre votre dossier juridiquement alors que votre véhicule est bien affecté d’un vice caché.

En conclusion, lors de l’achat d’une voiture d’occasion, il est important d’être conscient des vices cachés qui peuvent affecter votre véhicule. Si vous découvrez un vice caché, vous avez des droits et des recours. En faisant preuve de diligence et en obtenant l’aide d’un avocat si nécessaire, vous pouvez faire valoir vos droits et obtenir une compensation pour les dommages subis.

Annuler une vente de moto pour vice caché

Piloter une moto, ce n’est pas conduire une voiture !

Motards, nous ne ménageons pas nos bécanes. Qu’il s’agisse d’un roadster mid-size, d’une sportive de 200 ch, d’un trail, d’un Café Racer ou d’une Routière, nos machines subissent des contraintes importantes et quelques fois, des chutes.

Même si l’esprit motard est toujours présent et permet la confiance, acheter une moto d’occasion implique d’accepter une part de risque lié à l’usage du précédent propriétaire.

Deux philosophies s’opposent : l’achat en concession ou l’achat entre particulier.

Acheter en concession est assez confortable

En effet, le concessionnaire vous offre souvent une garantie contractuelle de 6 mois. Mais pour ça, vous n’avez pas besoin d’avocat !

Ce que vous savez sans doute moins, c’est que le concessionnaire est lui aussi tenu de la garantie des vices cachés pendant deux années (comme n’importe quel motard qui vend sa moto) mais qu’il est également tenu à une garantie de conformité qui est particulièrement intéressante pour vous.

Article L. 217-5 du Code de la consommation :

Le bien est conforme au contrat :

1° S’il est propre à l’usage habituellement attendu d’un bien semblable et, le cas échéant :

– s’il correspond à la description donnée par le vendeur et possède les qualités que celui-ci a présentées à l’acheteur sous forme d’échantillon ou de modèle ;

– s’il présente les qualités qu’un acheteur peut légitimement attendre eu égard aux déclarations publiques faites par le vendeur, par le producteur ou par son représentant, notamment dans la publicité ou l’étiquetage ;

2° Ou s’il présente les caractéristiques définies d’un commun accord par les parties ou est propre à tout usage spécial recherché par l’acheteur, porté à la connaissance du vendeur et que ce dernier a accepté.

Bien évidemment, si la concession vous vend un moto et qu’elle cale en ralenti moteur, on ne peut pas dire qu’elle soit conforme. C’est la même chose si le moteur casse au bout de 22 mois !

Oui, vous avez bien lu, 22 mois c’est possible… Car ce qui est méconnu, c’est la durée de cette garantie.

Article L217-7

Les défauts de conformité qui apparaissent dans un délai de vingt-quatre mois à partir de la délivrance du bien sont présumés exister au moment de la délivrance, sauf preuve contraire.

Pour les biens vendus d’occasion, ce délai est fixé à six mois.

Le vendeur peut combattre cette présomption si celle-ci n’est pas compatible avec la nature du bien ou le défaut de conformité invoqué.

Deux informations essentielles : 

  • La garantie dure 24 mois
  • et c’est à la concession de démontrer que le défaut de délivrance n’existait pas au moment de la vente.

Pour l’acheteur, c’est assez tranquille ! Il a un problème avec sa moto, la ramène en concession, et si c’est un problème anormal alors c’est à la concession de démontrer que le problème n’existait pas au moment de la vente…

Bien évidemment, si vous ramenez la moto en concession avec un radiateur cassé, une fuite d’huile, un sélecteur plié et un rétro en trois morceaux, le concessionnaire va très vraisemblablement vous répondre qu’il ne l’a pas vendu comme ça.

En revanche, même une fois passé la garantie de 6 mois, vous pouvez toujours vous retourner contre le vendeur si la moto ne remplit pas son usage.

Acheter à un particulier ne présente pas les mêmes garanties mais ne signifie pas que vous êtes désarmés.

Rares sont les vendeurs qui conservent la preuve de la remise des factures d’entretien ou qui conservent la copie de l’annonce « le bon coin ».

Ces éléments sont pourtant une mine d’information !

Si vous achetez une moto d’occasion, il faut imprimer ou conserver une copie de l’annonce. Ce document est une mine d’information.

Elle contient souvent les options montées sur la moto. Si vous vous apercevez qu’il a  menti, la vente est annulable.

Dans la mesure du possible, il faut également éviter de signer un document indiquant que l’on a reçu les factures d’entretien. Il sera très difficile pour le vendeur de prouver qu’il a réalisé un entretien s’il n’a pas les factures.

Lorsque vous découvrez le vice, vous avez deux ans pour agir.

Il faut donc vous demander:

  • Si ce vice, comme pour l’automobile, « dégrade totalement la moto ou de façon si importante que vous n’auriez pas acheté ou pas à ce prix si vous aviez su »
  • Si ce vice était existant au moment de la vente,
  • et si ce vice était caché, c’est à dire non visible pour un acheteur moyen (pas un mécanicien).

Si vous répondez « oui » à ces trois questions, il est essentiel de vous rendre en concession pour chiffrer le montant des réparations et de prendre rendez-vous chez votre avocat motard.

L’article 1644 du Code civil dispose : « Dans le cas des articles 1641 et 1643 du Code civil, l’acheteur a le choix de rendre la chose et de se faire restituer le prix ou de garder la chose et de se faire rendre une partie du prix ».

Je vous aiderai à préparer une mise en demeure à adresser à votre vendeur pour l’inciter à payer les réparations ou à annuler la vente.

Naturellement, si vous avez une assurance protection juridique, contactez-là. Rappelez-vous, elle ne peut pas vous imposer le choix de votre avocat.

Je me tiens à votre disposition dans le Nord, dans le Pas-de-calais et dans les hauts de France pour tout litige relatif à un vice caché sur une moto.

Compteurs kilométriques trafiqués, une arnaque répandue

Avec l'essor de plateforme internet comme "leboncoin", "caradisiac", "lacentrale.fr", "paruvendu" ou encore "largus", il est de plus en plus tentant de comparer les offres de véhicule d'occasion pour trouver la perle rare. Les offres se multiplient et le risque est important. C'est d'autant plus vrai à Dunkerque, à proximité de la Frontière belge.

Avec une simple perceuse, les compteurs analogiques peuvent être "rafraîchi". Les voitures récentes ne sont pas épargnées car un boîtier spécifique qui s'achète dans les pays de l'est permets d'inscrire n'importe quel kilométrage sur les compteurs digitaux. Le boîtier en lui même coûte une petite fortune, mais il est possible de sous-traité cette prestation pour moins de 200€.

Bien évidemment, pour se prémunir de cette arnaque, il faut être très vigilent en regardant l'usure du siège, du pommeau de vitesse, des pédales, la présence d'huile dans le moteur... Néanmoins, n'étant pas garagiste mais Avocat, nous allons supposer que vous avez fait très attention mais que vous vous êtes tout de même fait piégé.

Obtenir remboursement devant les tribunaux civils

Une seule solution : le Tribunal. En fonction du montant de la voiture, il pourra s'agir du juge de proximité, du Tribunal d'instance ou de grande instance.

Dans tous les cas, l'argumentation est la même. Il s'agit de se baser sur la garantie des vices cachés pour annuler la vente.

Le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l'usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l'acheteur ne l'aurait pas acquise, ou n'en aurait donné qu'un moindre prix, s'il les avait connus.

Ce texte ne permet que d'obtenir l'annulation de la vente. Mais quid du certificat d'immatriculation ? de l'assurance ? des éventuelles réparations que vous avez effectuées ? de l'éventuel contrôle technique ? de la privation de jouissance de votre véhicule entre la découverte du vice et le jugement ?

La réparation de ces préjudices est plus difficile à obtenir mais demeure loin d'être impossible.

Article 1645 :

Si le vendeur connaissait les vices de la chose, il est tenu, outre la restitution du prix qu'il en a reçu, de tous les dommages et intérêts envers l'acheteur.

La mauvaise foi est bien définie : il s'agit de la connaissance par le vendeur du vice affectant le bien vendu. Il faut donc démontrer que le vendeur savait que le compteur était trafiqué ... qu'il l'a trafiqué lui-même ... ou qu'il aurait dû le savoir.

Une arme particulièrement efficace peut vous y aider dans notre région frontalière, le site CAR-PASS. En effet, en Belgique, si vous achetez une voiture ou une camionnette, le vendeur est légalement obligé de vous remettre un Car-Pass. Peu importe qu'il s'agisse d'un particulier ou d'un professionnel. Le Car-Pass indique le kilométrage à différentes dates. La validité du document est de 2 mois. La vente n'est pas valable et peut être annulée si le document ne vous a pas été remis.

Ainsi, dès que le véhicule est BELGE, vous pouvez utiliser ce site pour vérifier si le kilométrage est cohérent.

En France, la méthode la plus efficace est de solliciter une concession de la marque du véhicule afin de passer le numéro au fichier. La méthode est plus empirique. Un PV de contrôle technique peut également être un outil utile.

Rassurez-vous, lorsque vous achetez chez un professionnel, l'appréciation de sa connaissance du vice est bien plus rigoureuse.

Dans ces conditions, la vente sera annulée, le prix remboursé, et l'intégralité du préjudice subi devra être précisément chiffré afin d'en solliciter le remboursement.

Obtenir la condamnation pénale pour dénoncer l'attitude d'un vendeur

Ces pratiques sont prohibés par les dispositions de l’article 3 du Décret n° 78-993 du 4 octobre 1978 qui dispose : “Il est interdit de modifier le kilométrage inscrit au compteur d’un véhicule automobile ou de le ramener au chiffre zéro."

Il s'agit également du délit de de tromperie prévu et réprimé par l’article L 213-1 du Code de la Consommation : 2 ans de prison, 37.500€ d'amende.

Une simple lettre à Monsieur le Procureur de la république en visant ces textes permets de porter plainte.

Attention néanmoins, lorsque vous portez plainte, il est possible que votre instance civile soit paralysée dans l'attente de la plainte. Afin d'éviter cet inconvénient, il peut être judicieux de mener à bien la procédure civile (si vous disposez de toutes les preuves) et de porter plainte une fois la décision civile définitive.

En revanche, si vous n'avez pas de preuve, une plainte pénale peut être un bon moyen de profiter de moyens d'enquête de la police pour prouver la tromperie.

Avant de faire quoi que ce soit, prenez rendez-vous chez votre avocat qui sera à même de vous orienter.

Je me tiens à votre disposition pour vous défendre,

Julien SABOS, Avocat au Barreau de DUNKERQUE